Taiji Yangsheng Zhang
Historique :
Le TAI JI YANGSHENG ZHANG a été recréé sur base de dessins anciens trouvés dans les tombes de Mawangdui lors des fouilles archéologiques des anciennes tombes de la dynastie des Han à Changsha en Chine.
La "Chinese Health Qigong Association" a demandé à l’université de Tsinghua de recréer ce Qiqong très ancien. Cet exercice se base sur les principes de l’harmonie entre le Yin et le Yang tel qu’il est représenté dans l’image du Taiji.
Principes généraux :
Ce daoyin renforce l’équilibre et fluidifie tous les liquides du corps en combattant les stagnations sanguines et lymphatiques. Le bâton fait fonction de balancier qui dans un mouvement régulier et alternatif ramène l’équilibre au centre du corps. L’usage du bâton (balancier) rend ce qi gong particulièrement amusant et joyeux. En rétablissant l’équilibre du corps il rétablit par la même occasion l’équilibre mental : la paix – la sérénité – le calme et l’harmonie à l’intérieur et à l’extérieur de la personne.
Cet exercice se pratique à l’aide d’un bâton. Le bâton est le plus ancien outil utilisé par l’homme. Dans la culture traditionnelle chinoise on utilise le bâton comme instrument pour augmenter l’équilibre entre le Yin et le Yang. Dans le dessin de Mawangdui repris ci-dessus on retrouve deux personnages faisant des exercices avec ce bâton. Ce dessin a été étudié par le professeur ZHOU Shirong de l’Institut provincial d’archéologie du Hunan. Dans son livre consacré aux dessins de Mawangdui (MAWANGDUI TU) il décrit l’usage du bâton qu’il a retrouvé dans les textes anciens :
« Inclinez et tournez le corps, maintenez le bâton des deux mains, levez la main gauche et baissez la main droite afin de connecter le yin et le yang avec le bâton ».
Cet écrit prouve que le bâton était déjà employé comme instrument de pratique du qi gong dans l’antiquité. Dans divers écrits on retrouve d’ailleurs l’usage de cet instrument pour réguler le corps afin de fluidifier le sang et la lymphe et de préserver la santé. Les auteurs Zhong Xia Ji et Lu Shi Chun Qiu décrivent l’usage du bâton comme remède pour solutionner les problèmes de stagnation et d’accumulation de Yin et d’eau dans le corps.
Les chercheurs modernes se sont également inspirés des nombreux dao yin des temps modernes créés entre autre par Zhao Zhongdao qui utilisent le bâton comme instrument pour la préservation de la santé dans les mouvements de Daoyin.
Les caractéristiques de l’exercice mis au point par l’université de Tsinghua :
1.Guider le Qi avec le balancier (bâton) afin d’unir la forme et le l’esprit.
La forme veut dire le corps y compris la peau, les muscles, les tendons, les os, les canaux et les viscères. C’est l’ensemble matériel qui permet les activités du corps humain.
l’esprit veut dire l’activité mentale. Il recouvre le spirituel et le mental et sert comme régulateur interne des activités vivantes du corps humain.
Dans l’externe on travaille non seulement les postures et les mouvements des membres mais également la façon d’utiliser et de faire mouvoir le balancier.
Dans l’interne l’exercice va non seulement réguler la respiration et l’esprit mais également développer toutes les activités créatrices, artistiques et intuitives de la personne.
Il s’agit d’utiliser le balancier afin de guider la circulation du Qi en donnant la priorité au développement de l’esprit tout en assistant l’exercice dans sa forme. Toutes les transitions entre le mouvement et la quiétude, les ouvertures et les fermetures, les inclinaisons et les stretchings ainsi que les mouvements avant et arrières sont initiés par le balancier. Le Qi va là où le balancier le guide. Dans l’exercice de Daoyin du balancier l’accent est mis sur le calme et la sérénité, sur le fait de mouvoir l’esprit avant le qi, concentrer le mental sur l’intérieur du corps et maintenir l’équilibre entre le corps et l’esprit.
2. Utiliser la taille comme pivot afin de coordonner le corps et le balancier.
Dans le daoyin on utilise la taille comme pivot pour les inclinaisons, les rotations et les étirements. Les mouvements de la taille engendrent les mouvements de la colonne vertébrale.
Durant l’exercice on relâche la taille et les hanches et on garde le corps debout et stable tout en insistant sur sa souplesse. Par les mouvements relâchés, agiles et flexibles de rotations et d’alternance entre le vide et le plein on coordonne le corps et le balancier.
Quand on lève le balancier, la taille est détendue et relâchée et le qi descend au Dantian.
Quand on baisse le balancier, la taille est relevée et l’intention est portée au Baihui qui est pointé vers le ciel.
Quand le balancier fait un mouvement circulaire, la taille s’articule comme un roulement à bille. La taille contrôle le corps et le corps contrôle les bras.
La taille est le vaisseau des reins. Les reins gouvernent les fonctions congénitales.
Par des mouvements corrects de la taille, assistés d’une respiration juste et d’un esprit concentré on peut réguler les fonctions et la vitalité congénitale, retrouver la vitalité post natale, rechercher le qi vital, enrichir le qi inné et dès lors maintenir la santé.
3. L’intégration du massage et des mouvements du balancier.
En employant le balancier dans cet exercice, celui-ci ne va pas seulement promouvoir la coordination entre les mouvements lymphatiques et la respiration, mais il va également étirer et relâcher les tendons et les os et masser les points d’acupuncture, les canaux et les viscères.
Par exemple : en tenant le balancier des deux mains on masse l’abdomen et d’autres partie du corps ce qui stimule les viscères en profondeur.
4. Le mouvement du balancier en courbes et dans toutes les directions.
Le mouvement est toujours circulaire et jamais anguleux tout en incorporant des rotations horizontales et verticales, avants et arrières, vers le haut et vers le bas.
Anciennement les Chinois pensaient que le ciel était rond et la terre carrée. Ils pensaient que le ciel était en mouvement et que la terre était stable et que le mouvement du ciel correspondait au mouvement de la nature. C’est la raison pour laquelle le Taiji YangSheng Zhang est composé de mouvements circulaires doux, lents et continus et inspiré par la recherche de l’harmonie entre l’homme et la nature.
5. Tenir le balancier des deux mains pour connecter le corps au balancier.
Le balancier est l’extension du bras qui est relié au corps. Les deux bras tiennent le balancier et la taille est utilisée comme pivot afin que toutes les parties du corps soient en connexion. Le balancier guide la lymphe et dirige les viscères. Ainsi l’intérieur et l’extérieur du corps sont harmonieusement et complémentairement en connexion.
***
Par ce daoyin du balancier vous allez éprouver beaucoup de plaisir tout en améliorant votre santé.
Il est le fruit d’une intense recherche universitaire au service de la prévention des maladies, de l’équilibre du corps et de l’esprit, du renforcement de l’énergie vitale et du bonheur de l’humanité.